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Page:Duhem - Le Système du Monde, tome X.djvu/442

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PAUL DE VENISE

sance capable de mettre en défaut toute la Physique péripatéticienne, car il clôt son argumentation par ces paroles : « Toutefois, Dieu qui est tout puissant et infini pourrait, à l’encontre des tendances de la nature, faire qu’il existât du vide et créer des mondes, en nombre infini, qui se touchassent deux à deux en un point. »

Cette déclaration est-elle un acte de déférence envers le décret parisien de 1277 ? Peut-être. Mais, surtout, elle est une imitation de celle que Ristoro d’Arezzo donnait[1] pour conclusion de son chapitre sur la pluralité des mondes et de tout son livre :

« Ma importante la potenza di Dio. altissimo, sublime e grande, lo quale regge e conserva lo mondo, é pub fare tuile le cose che piacciono a lui colla sua potenza, la quale è infinita. »

  1. Ristoro d’Arezzo, loc. cit., p. 324.