À côté, de ces manuels qui méritent la préférence, il y en aura de médiocres ; de la Physique parisienne, ceux-ci ne reproduiront plus que de pâles reflets.
Enfin, nous trouverons des livres tout à fait mauvais ; par esprit de routine ou de réaction, ceux-ci tiendront pour nul et non avenu le puissant effort donné, au cours du xive siècle, par les Physiciens de Paris ; ils ramèneront la science au point où elle était au temps d’Albert le Grand et de Saint Thomas d’Aquin. Ces œuvres déplorables ne seront pas les moins lues.
Le premier manuel que nous rencontrions est celui de Jean Hennon.
De l’auteur, comme de presque tous ceux que nous aurons à nommer dans ce chapitre, nous ne savons absolument rien. Nous ne connaissons même pas la date de son ouvrage ; nous en possédons seulement une copie datée de 1463. François Fine qui a transcrit et ingénieusement enluminé le manuel de Jean Hennon[1], a deux fois daté son travail.
À la fin de l’exposition du traité De anima, il a écrit[2] : « Explicit liber 3us de anima per me Francisgum Fine die prima octobris anno domini 1463. »
Au dernier feuillet du texte manuscrit, il a mis cette déclaration[3] : « Completus est presens liber philosophie Aristotelis
- ↑ Bibliothèque Nationale, fonds latin, ms. no 6.529. Fol. 4, ro : Circa initium primi libri phisicorum queritur primo Utrum de rebus naturalibus in aliqua ratione formali communicantibus sit scientia ab aliis distincta. Les mots que nous avons mis en petites capitales, écrits en grandes lettres noires, rouges, jaunes et bleues, forment un curieux encadrement autour du commencement du texte d’Aristote. Un ornement analogue se trouve au début de chacun des livres de la Physique et des autres ouvrages d’Aristote commentés par Jean Hennon. — Fol. 326, col. d. Et hoc de sexto methaphisice. Deo gratias. — Au fol. 327 se lit le colophon reproduit dans le texte. — Dans la marge supérieure du fol. 4, ro, une main du xviie siècle a écrit : Magistri Johannis Hennon Commentarii in Aristotelis libros Physicorum, parva naturalia et metaphysicam, completi die prima octobris anno 1473, ut habetur in ultima pagina hujus libri. C’est 1463 et non 1473, qu’il aurait fallu dire.
- ↑ Ms. cit., fol. 281, vo.
- ↑ Ms. cit., fol. 327, ro.