« Le Firmament se meut, selon ce qu’admettent certains astronomes, d’un autre mouvement, qui se fait sur les premiers points du Bélier et de la Balance ; sur ces points, il se meut d’un degré en quatre-vingts ans ; ce mouvement se nomme mouvement d’accès et de recès.
» On attribue ainsi au Firmament un triple mouvement. Un premier mouvement lui appartient en vertu de sa propre nature ; c’est celui par lequel, autour des pôles ou de l’axe du Zodiaque, il se meut d’un degré en cent ans. Le second mouvement, c’est le mouvement d’accès et de recès ; de ce mouvement, il est mû par le neuvième ciel dont c’est, dit-on, le mouvement propre. Enfin, le troisième mouvement, c’est le mouvement diurne ; par ce mouvement, il suit le mouvement du dixième ciel dont c’est, dit-on, le mouvement propre. »
De ce passage, Georges extrait ce qui suit[1] :
« Selon Ptolémée, le Firmament ou Ciel étoilé se meut de trois mouvements, savoir : Le mouvement diurne, d’Orient en Occident, qu’il accomplit en vingt-quatre heures. Le mouvement d’accès et de recès qu’il parfait en quatre-vingts ans. Enfin, un autre mouvement propre, d’Occident en Orient, qu’il achève en trente-six mille ans. »
Évidemment, notre compilateur n’entendait rien aux choses de l’Astronomie.
L’exposé des doctrines astronomiques n’est pas le seul que Georges de Bruxelles ait emprunté textuellement à Nicolaus de Orbellis ; pareils emprunts se rencontrent très souvent dans son Cursus ; ainsi en est-il pour les marées ; ce qu’en dit notre Bruxellois[2] est extrait mot pour mot du manuel du Maître franciscain. Ce dernier ouvrage est évidemment le type auquel se conformaient les divers manuels composés à Paris.