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LA FIN D’ANTONIA
Après tant de souffrances,
Après tant de navrances,
Après tant de désespérances,
Tant d’espérances,
À la fin même de l’errance.
Le destin
Me ramène à d’inexorables lendemains.
Au fond de mon être éperdu
Qu’est-il donc advenu ?
L’adolescent sauvage
Que le sort a conduit sur mon passage,
Comment donc se fait-il
Que de son regard juvénile
Il a bouleversé
Le cours que mon idée s’était tracé ?
Un mystère
Me rejette sur la terre ;
Je demeure accablée et je tremble ;
Il me semble
Que je ne puis plus maintenant,
Ô Satan,
Invoquer tes enchantements ;
La vie
M’a-t-elle ressaisie ?
Au seuil de la retraite
Quelque chose m’arrête,
Quelque chose d’inconnu et d’inouï m’arrête