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LA FIN D’ANTONIA
1er Bûcheron
Hommes, paysans, passants, ô vous venus
Par la splendeur de ce matin des élus,
Sous ce ciel ami,
En ce midi
Épanoui,
Hommes, c’est une femme
Qui fut lamentable et qui dort et dont l’âme
Après beaucoup souffrir
Tout à l’heure se va recueillir.
Et sachez,
Vous qui passez !
Un mystère infini
S’accomplit ;
Car nous qui l’avons trouvée dans la nuit noire
Et dans le désespoir,
Nous avons pénétré le secret
Qu’elle-même elle ignorait,
Et nos cœurs ont compris
Le mystère infini.
Ô paysans, dans cette âme qui dort
Et dans ce corps
Le sublime mystère
A pris son cours austère.
Et voici
Pourquoi le jour resplendit,
Voici pourquoi