— « Un autre tablier ? »
— « J’ai utilisé les dentelles de l’ancien ; elles n’allaient pas ; ne croyez-vous pas que ce serait bien, tout simplement de la Valenciennes ? »
— « Certainement. »
Elle sourit de son idée ; est-ce que, par hasard, elle voudrait me demander ?…
— « Et puis » elle continue « cela ne coûte pas très cher ; on trouve de la Valenciennes à quinze francs du mètre ; et trois mètres de Valenciennes avec trois mètres d’entre-deux suffiront largement. »
C’est fait ; je lui paierai sa dentelle ; mais je n’irai pas à la fête.
— « Vous avez une bonne idée, Léa ; s’il ne vous faut que ce peu de dentelle, et que je puisse vous y être utile, je vous en prie… »
— « Je vous remercie ; cela me fera plaisir. »
Encore quatre ou cinq louis ; ces quinze francs du mètre deviendront au moins vingt ou trente ; mais le diable m’emporte si samedi je mets les pieds là-bas ; parlons lui d’autre chose ; et n’ayons pas l’air contrarié.
— « Votre costume de la revue était très joli ; il fera toujours beaucoup d’effet. »
— « N’est-ce pas ? »
— « D’ailleurs ces fêtes sont très bien fréquentées. »
— « Oui. »
— « Savez-vous s’il y aura beaucoup de monde ? »
— « Je n’en sais rien. »
— « Ah. »
— « Comment voulez-vous que je le sache ? »
— « On aurait pu vous dire… Il n’y aura pas d’autre boutique que celle de Lucie Harel ? »
— « Vous savez qu’elle sera très grande, cette boutique. »