Page:Dujardin - Poésies, 1913.djvu/242

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Et, tel un doux lac blanc, cette poitrine,
Et le bercement tiède des bras, et le vaste
Sourire dont le gracieux visage s’illumine.

Mais, ô cœur enthousiaste.
Le prodige de ta beauté triomphatrice, ô toi,
Païenne, qui ne sais et ne veux être chaste,

Et qui t’ouvres au-devant de ton roi
Enamourée ainsi qu’une rose au jour,
C’est ce parfum qui s’exhale de toi,

L’arôme doux.
Acre, capiteux et suavement chaud
Et qui semble une fois de plus convier l’époux

Vers ce ventre où fut conçu l’enfant si beau.