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la comédie des amours


Derrière la fenêtre
Nous regardons paraître
Celui qui sera le maître
De réjouir et désoler nos êtres.

Et la nuit nos cœurs rêvent
De grèves
Où flotte sa silhouette brève.



Oh ! qu’il vient mystérieux !
Combien brumeux
Sont les essieux
Du char qu’il conduit en nos cieux !

Oh ! qu’il arrive fantastique
Et mystique
Vers notre chair eucharistique !

Qu’il est fantomal,
Qu’il est fatal,
Qu’il est lointain et vespéral,
Le héros hyménéal !

Qu’il nous est inconnaissable
Et, tel qu’un prince de fable.
Inconcevable !