Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
IV
Ô douceur suave de ces jours,
Douceur voilée, douceur aux mélancoliques retours !
Nous étions des amis,
Nous avions des camaraderies,
Nous allions les mains gentiment unies.
Et puis, un soir, vous m’avez dit : « Quoi, vous partez ?
« J’espérais m’endormir tout à l’heure à votre côté. »
Et je vous dis : « Amie, m’aimeriez-vous ?
« Oh ! moi, je suis à vous. »
Et combien tendre, ah ! combien souriante
Et combien heureuse, combien languissante,
Vous laissâtes glisser entre mes bras
Vos bras !
Ainsi parmi la floraison blanche de notre amitié, les roses
De nos amours, de nos douces amours, sont écloses.