Page:Dujardin - Poésies, 1913.djvu/67

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


III


Hé ! la petite femme !
Prêtes-tu l’oreille à notre épithalame ?

Ouvre-nous ton cœur,
Parle sans rancœur.

Quand lu courais sur la grève,
Douce Ève,
Quel était ton rêve ?

Perds-tu des illusions ?
Avais-tu l’imagination
Que nous nous transfigurions ?

Ah ! dans la chambrée
Depuis hier à la vêprée
Quelle échauffourée !

Va, fille de ta mère,
Tu n’es pas la première,