Page:Dulaure - Des divinités génératrices ou du culte du phallus chez les anciens et les modernes, 1805.djvu/131

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Suivaient le van mystique et autres objets sacrés.

Des groupes de satyres et de bacchantes figuraient souvent dans ces processions. Ces dernières, à demi nues ou couvertes seulement d’une peau de tigre passée en écharpe, les cheveux épars, tenant en main des torches allumées ou des thyrses, s’abandonnaient aux mouvements les plus impétueux, en hurlant des évohé, et menaçaient ou frappaient même les spectateurs. Elles exécutaient quelquefois des danses appelées phalliques, dont le principal caractère consistait en mouvements lascifs.

Les satyres traînaient des boucs ornés de guirlandes et destinés au sacrifice ; puis on voyait arriver, monté sur un âne, le personnage qui jouait le rôle de Silène, et représentait ce nourricier de Bacchus chancelant et à demi ivre.

On doit juger que de telles scènes religieuses devaient facilement dégénérer en abus : Aussi, tout ce que l’ivresse et la débauche ont de plus dégoûtant était audacieusement offert aux yeux du public. Un médecin de l’antiquité, Areteus, dit en parlant des satyres qui accompagnaient les