dans le lieu le plus secret de son appartement, se livrer aux infamies que commet effrontément le chœur des satyres, dans une procession publique[1]. »
Cette marche religieuse était suivie de jeux qui avaient un caractère analogue. La jeunesse s’exerçait à sauter sur des outres enflées de vent et à courir, les yeux bandés, parmi des Phallus ornés de fleurs et suspendus à des pins ou à des colonnes. On regardait comme un présage de bonheur lorsqu’en courant, la tête venait à se heurter contre ces simulacres.
Les prêtres d’Osiris, d’Adonis, d’Atis, de Chiven et d’autres dieux-soleil, avaient composé pour chacune de ces divinités une ou plusieurs fables ou légendes que l’on récitait lors de leurs fêtes, qui servaient aussi de matière à leurs hymnes et dans lesquels on rendait raison de leur association avec le Phallus. Les prêtres de Bacchus suivirent cet exemple et composèrent une fable dont voici le sommaire :
Bacchus a perdu sa mère Sémélé, tuée par
- ↑ Théodoret, cité par Castellan de Festis gæcorum, Dionysia, p. 101.