Page:Dulaure - Des divinités génératrices ou du culte du phallus chez les anciens et les modernes, 1805.djvu/34

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signe balança l’objet signifié, devint un dieu, et des représentations du taureau céleste furent adorées.

L’enthousiasme religieux pour ce signe de l’équinoxe du printemps se porta plus loin encore ; on adora non seulement les représentations du taureau zodiacal, mais un taureau vivant obtint ensuite les honneurs divins. Telle est la marche de l’esprit humain ; une fois engagé dans la carrière de l’erreur et des superstitions, il s’y avance et ne rétrograde jamais : une erreur admise appelle alors une autre erreur à son secours.

C’est ainsi que le taureau, signe tracé, peint ou sculpté sur les zodiaques artificiels, fut identifié au soleil du printemps, devint taureau-soleil, et, métamorphosé én taureau vivant, fut adoré comme un dieu. Je dirai sous quels noms il fut adoré, l’espèce de culte qu’on lui rendait, et je rapporterai les témoignages des écrivains de l’antiquité, qui constatent que du signe zodiacal du taureau, sont dérivés les taureaux, vaches ou bœufs adorés par les partisans du culte des astres, et notamment par les Egyptiens[1].

  1. Les taureaux, les bœufs, les vaches jouent un grand rôle dans la mythologie, comme emblèmes du soleil