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IMIRCE OU LA FILLE DE LA NATURE

manqué. Mercure de France, recueil de rapsodies, digne d’amuser les femmes de chambre. Le Journal de Verdun, précieux livre pour orner l’intelligence des curés de village ; c’est le journal de tous les pasteurs ; il sert à leur former l’esprit, comme l’Almanach des bergers aux ignorants et aux gens qui ne savent point lire.

« Les Annales belgiques, par M. Dumée, à Douai chez Derbaix, imprimeur du Roi ; ouvrage sec, fort sec et très sec, avec un beau catalogue des conseillers et des procureurs du Parlement de Flandres. Le catalogue paraît fait de main de maître, c’est un chef-d’œuvre ; on ne saurait trop recommander la lecture du catalogue.

« L’Histoire de France, par le P. Daniel ; tout bon Français doit flétrir cette histoire, charger de honte et d’opprobre son indigne auteur. Le méprisable frère Daniel, pour blanchir le crime, et servir le fanatisme, a pâli la vérité, donné des vertus à des Rois qui n’en avaient point, loué son scélérat de P. Coton, et supprimé misérablement des circonstances essentielles.

« Maimbourg, abominable menteur, digne de faire encore l’admiration des sots et des fanatiques. Le P. Bonjours, je ne sais ce qu’il veut dire dans son art de bien penser sur les ouvrages d’esprit en le lisant, je dis comme Angélique :

Expliquez-vous ou laissez-moi rêver.