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IMIRCE OU LA FILLE DE LA NATURE

cher La Fontaine. Jean-Jacques Rousseau, ce n’est pas mon homme ; je le lis, le relis, je le prends par la tête, par la queue, je veux m’instruire, je n’apprends rien ; il me donne de l’humeur et je finis par m’étonner. Fontenelle, je n’ai point assez d’esprit pour l’entendre ; il a tort ; il m’ennuie. Newton, j’admire son travail. Pope, il faut être Anglais pour l’apprécier ; l’abbé du Renel lui a fait honneur. Don Quichotte, livre excellent pour amuser un tire-au-vol. L’année littéraire, tous les sifflets ont été pour ce barbouilleur. Pope a fait le portrait de ce polisson en quatre vers :

Sourd aux cris du bon sens, il va toujours son train
Insensible au sifflet, on le déchire en vain ;
C’est un sabot qui dort sous le fouet qui l’agite
Par le mauvais succès son courage l’irrite.

« Histoire de Marie-à-la-Coque, ouvrage d’un imbécile qui savait le français. Le Colporteur, chiffon d’un écrivassier sans génie ; Chevrier a tiré l’idée et la marche de son mauvais livre de la brochure intitulée la Maillebose, ou la nouvelle Nuit de Straparole, aventure d’un colporteur. Chevrier a grossi son libelle de quelques méchantes anecdotes que tout Paris savait. Le Colporteur de Straparole est écrit parfaitement, le Colporteur de Chevrier pitoyablement ; c’est l’âne de la fable qui caresse son maître.

« Histoire des Vampires, ouvrage de décrépitude. Traité de vrai mérite, titre admirable, ouvrage