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IMIRCE OU LA FILLE DE LA NATURE

LETTRE du R. P. ANUS-SACRUM,
Recteur des Inigistes de la Marche d’Antule
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Monsieur,

« Un jeune profès se plaint toujours de la lenteur de mes opérations ; ce patient se démène sous le travail du Dieu des jardins, vous savez l’histoire ; c’était le noble délassement des bergers orientaux. L’un de ces rustres l’apprit aux Jésuites de Memphis ; vous voyez que nous le tenons de bonne main et de la vraie source. Je n’ai que quatre-vingt-dix ans, le temps ne doit point épouvanter un Aoulia. Comme l’usage des sacristains et des moines est d’exiger de l’argent avant que les reliquaires fassent jouer leurs merveilles, puisez abondamment dans ma bourse. Je suis en société avec le P. la Valette, notre papier est connu dans l’Europe et dans l’Inde Retirerai en votre faveur sur MM. Léonci et Compagnie, à qui nous allons manquer dans quelques mois, pressez la réponse, je connais les arrangements de notre Père Général. »

LETTRE d’un Couvent de Paris.

« Nous sommes depuis trois mois chez la révérende Mère Montigny pour apprendre à coudre avec les Messieurs ; hors quelques michés qui nous viennent une fois tous les quinze jours, nous sommes