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DE DU MARSAIS.


XI.
La s y l l e p s e Oratoire.

La syllepso oratoire est une espèce de nié- -^ôwn-lictaphore ou de comparaison, par laquelle un Comprehen^ même mot est pris en deux sens dans la même ,.,(, ^yx-. phrase , l’un au propre , l’autre au figuré ; par raju/2ha>, exemple, Corjdon dit que Galalliée est pour ’^'""^’^'■^’"'^*’ ! lui plus douce que le thym du mont Hybla (i) ; ainsiparle ce berger dans uneégloguedeVir^nle : fait dire ensuite à un autre berger, et moi (juoi-’ que j’cTparoisse à G-alat/tce plijs amer nue les herbes de Sardaigne , etc. (2). Nos bergers disent pUis aigre qu’un citron ojerd. Pyrrhus , fds d’Achille , l’un des principaux chefs des Grecs , et qui eut le plus de part à l’embrasement de la ville de Troie, s’exprime en ces termes dans l’une des plus belles pièces de Racine :

Je soufre tous les maux que j’ai faits devant Troie 5 r ?,c. A». Vaincu, chargé de fers, de regrets consumé, drom. acu BrûLé de plus de feux que je n’en alumai. i , se 4. Brûlé est au propre par raport aux feux que (1) . . . Calalha ?a lliymo milii dûlcior Hjbla ?. Vino. Ed. 7 , V. 37.

(i) . . . ego Sardôis videar tibi amârior herbis. Jbid, v. 4u