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PROLOGUE.

LA MAISON DU DOCTEUR.
PAMPHILA.

Miseram me ! differor doloribus. Juno Lucina, fer opem, serva me, obsecro.

HEGLO.

Hem ! Numnam illa, quæso, parturit ?


Térence, Adelphes, act. III, sc. V.
PAMPHILA.

Ah ! malheureuse que je suis ! quelles souffrances ! J’expire ! Junon Lucine, secourez-moi, sauvez-moi… je vous en supplie !

HÉGION.

Quoi donc !… est-ce qu’elle accouche ?

PERSONNAGES

ROBERTSON.

LE DOCTEUR GREY.

LE MARQUIS DA SYLVA.

CAROLINE DA SYLVA.

ANNA GREY.

UN CONSTABLE.


Séparateur


Le théâtre représente le cabinet du docteur Grey.


Scène PREMIÈRE.

LE DOCTEUR GREY, MISTRESS GREY.
(Le docteur, assis devant une table sur laquelle est une lampe, se dispose à travailler ; sa femme est debout près de lui, la main appuyée sur son épaule, et tenant un bougeoir de l’autre main.)
LE DOCTEUR.

Bonsoir, Anna, je ne tarderai pas à te joindre.

ANNA.

Oui, tu me dis cela, et puis tu vas encore passer une partie de la nuit à travailler, et demain à peine s’il fera jour que l’on viendra te chercher pour quelque malade. Songe que tu es le seul médecin de ce village, et si tu tombes malade à ton tour, qui te soignera ?

LE DOCTEUR.

Bonsoir, Anna.

ANNA.

C’est-à-dire que je t’ennuie, n’est-ce pas ?… Voyons, as-tu besoin de quelque chose avant que je m’en aille ?

LE DOCTEUR.

De rien, bonne.

ANNA, lui mettant des lunettes vertes.

Mets tes lunettes vertes au moins ; elles ménage-