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GABRIEL LAMBERT.

« — Vous avez raison, lui dis-je, aussi sais-je de bonne source que l’on doit incessamment adoucir cette peine et la borner aux galères.

« — Vous savez cela, docteur, s’écria vivement le malade ; vous savez cela… En êtes-vous sûr ?

« — Je l’ai entendu dire à celui-là même dont la proposition viendra.

« — Au roi. Au fait, c’est vrai, vous êtes médecin par quartier du roi. Ah ! le roi a dit cela ! et quand cette proposition doit-elle être faite ?

« — Je ne sais.

« — Informez-vous, docteur, je vous en prie, cela m’intéresse.

« — Cela vous intéresse, vous ? demandai-je avec surprise.

« — Sans doute. Cela n’intéresse-t-il pas tout ami de l’humanité d’apprendre qu’une loi trop sévère est abrogée ?

« — Elle n’est pas abrogée, monsieur ; seulement les galères remplaceront la mort ; cela vous paraît-il une bien grande amélioration au sort des coupables ?

« — Non, sans doute, non ! reprit le baron