Page:Dumas - Gabriel Lambert, Meline, 1844.djvu/131

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
121
UN TERRIBLE AVEU.

tort ; c’était la colère qui me faisait parler ainsi ; ou plutôt, tenez, tenez, c’était la peur.

« — Cette femme peut donc influer d’une manière fatale sur votre destinée ?

« — Elle peut empêcher mon mariage avec mademoiselle de Macartie.

« — Comment ?

« — En disant mon nom, en révélant qui je suis.

« — Vous ne vous nommez donc pas de Faverne.

« — Non.

« — Vous n’êtes donc pas baron ?

« — Non.

« — Vous n’êtes donc pas né à la Guadeloupe ?

« — Non. Tout cela, voyez-vous, était une fable.

« — Alors Olivier avait raison ?

« — Oui.

« — Mais alors comment M. de Malpas, le gouverneur de la Guadeloupe, a-t-il pu certifier… ?

« — Silence, dit le baron en me serrant violemment la main, cela c’est mon autre secret, le secret qui me tue, vous savez.