Page:Dumas - Gabriel Lambert, Meline, 1844.djvu/139

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
129
UN TERRIBLE AVEU.

« — J’en réponds.

« — Alors, monsieur, vous pouvez l’emmener.

« — Merci.

« Je présentai le bras à la pauvre fille ; mais me montrant d’un geste son enfant qu’elle était obligée de porter :

« — Je vous suivrai, monsieur, dit-elle. Où allons-nous ?

« — Chez moi.

« Dix minutes après elle était dans mon cabinet, assise à la place même où une demi-heure auparavant était assis le prétendu baron de Faverne. L’enfant, couché sur une bergère, dormait dans la chambre à côté.

« Il se fit entre nous un long silence qu’elle interrompit la première.

« — Eh bien ! monsieur, dit-elle, que voulez-vous que je vous raconte ?

« — Ce que vous croirez nécessaire que je sache, madame. Remarquez que je ne vous interroge pas, j’attends que vous parliez ; voilà tout.

« — Hélas ! ce que j’ai à vous dire est bien triste, monsieur, et cependant cela n’a aucun intérêt pour vous.