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GABRIEL LAMBERT.

arrivé un second plus pressant que le premier.

« — Eh bien ! que demandent ces deux domestiques ?

« — Ils viennent dire que leur maître attend monsieur. Il paraît que le baron est très-souffrant et ne s’est pas couché de la nuit.

« — Répondez que j’y vais à l’instant même.

« En effet, je m’habillai en toute hâte, et je courus chez le baron.

« Comme me l’avaient dit ses domestiques, il ne s’était pas couché, mais seulement il s’était jeté tout habillé sur son lit.

« Je le trouvai donc avec son pantalon et ses bottes, enveloppé d’une grande robe de chambre en damas. Son habit et son gilet étaient suspendus sur une chaise, et tout annonçait dans l’appartement le désordre d’une nuit d’agitation et d’insomnie.

« — Ah ! docteur, c’est vous, me dit-il ; qu’on ne laisse entrer personne.

« Et, d’un signe de la main, il congédia le valet qui m’avait introduit.

« — Pardon, lui dis-je, de ne pas être venu plus tôt.

« Mon domestique n’a pas voulu m’éveiller,