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GABRIEL LAMBERT.

C’était celui qu’on avait désigné sous le nom de Rossignol.

Je compris que Gabriel avait trouvé le moyen de m’écrire, et que Rossignol s’était chargé d’être son messager.

Je répondis par un signe d’intelligence au signe qu’il m’avait fait, et je remerciai le gardien.

— Monsieur désirait-il lui parler ? me demanda-t-il ; en ce cas, malade ou non, je le ferais venir demain.

— Non, répondis-je, mais sa figure m’avait frappé, et, ne le voyant pas aujourd’hui au milieu de ses camarades, je m’informais des causes de son absence. Il me semble que cet homme est au-dessus de ceux avec lesquels il se trouve.

— Oui, oui, dit le garde-chiourme, c’est un de nos messieurs ; et il a beau faire, cela se voit tout de suite.

J’allais demander à mon brave argousin ce qu’il entendait par un de ses messieurs, lorsque je vis Rossignol qui, tout en traînant son compagnon de chaîne après lui, levait une pierre et cachait la lettre sous cette pierre qu’il m’avait montrée.