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Page:Dumas - Gabriel Lambert, Meline, 1844.djvu/33

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HENRI DE FAVERNE.

Dès lors, comme on le comprend bien, je n’eus plus qu’un désir : c’était de tenir cette lettre.

Je congédiai le garde-chiourme par un mouvement de tête qui signifiait que je n’avais pas autre chose à lui dire, et j’allai m’asseoir près de la pierre.

Il retourna aussitôt prendre sa place à la proue du canot.

Pendant ce temps, je levai la pierre et je m’emparai de la lettre, et, chose étrange, non pas sans une certaine émotion.

Je rentrai chez moi. Cette lettre était écrite sur du gros papier écolier, mais pliée proprement et avec une certaine élégance.

L’écriture était petite, fine, d’un caractère qui eût fait honneur à un écrivain de profession.

Elle portait cette suscription :

« À monsieur Alex. Dumas. »

Cet homme, de son côté, m’avait donc aussi reconnu.

J’ouvris vivement la lettre et je lus ce qui suit :