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LE FOYER DE L'OPÉRA.

tune au soleil ; au reste, payant fort bien ce qu’il achète ou ce qu’il perd : de ce côté il n’y a rien à dire. Mais comme il est, à ce qu’il paraît, sur le point de se marier, on lui a demandé quelques explications sur cette fortune dont il fait un usage si éblouissant ; il a répondu qu’il était d’une famille de riches colons qui avait des biens considérables à la Guadeloupe.

« Alors, justement comme j’en arrive, on est venu aux informations près de moi, et l’on m’a demandé si je connaissais un comte de Faverne à la Pointe-à-Pitre.

« Il faut vous dire, mon cher, que je connais, à la Pointe-à-Pitre, tout ce qui mérite d’être connu, et il n’y a pas, d’un bout de l’île à l’autre, plus de comte de Faverne que sur ma main.

« Vous comprenez : moi, j’ai dit tout bonnement ce qu’il en était, sans attacher à ce que je disais d’autre importance. Puis au bout du compte, comme c’était la vérité, je l’eusse dite dans tous les cas.

« Or il paraît que mon refus de reconnaître ce monsieur a mis obstacle à ses projets de mariage. Il a crié bien haut que j’étais