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GABRIEL LAMBERT.

un calomniateur et qu’il me ferait repentir de mes calomnies. Je ne m’en suis pas autrement inquiété ; mais ce soir, je l’ai rencontré comme vous avez vu, et j’ai senti, vous savez, on sent cela, que j’allais avoir une affaire avec cet homme.

« Au reste, mon cher ami, vous êtes témoin que, cette affaire, je l’ai évitée tant que j’ai pu ; mais, que voulez-vous ? je ne pouvais pas faire davantage. J’ai quitté le foyer, j’ai pris le corridor ; en m’apercevant qu’il nous avait suivis dans le corridor, je suis entré dans la loge de la comtesse M*** qui elle-même, comme vous le savez, est créole, et qui n’a jamais entendu parler de ce monsieur ni de quelque Faverne que ce soit.

« Je croyais en être quitte ; bast ! il m’attendait en face de la porte de la loge ; vous savez le reste : nous nous battons demain, vous l’avez entendu.

— Oui, à six heures du matin ; mais qui donc a réglé cela ?

— Mais voilà encore ce qui prouve que j’ai affaire à je ne sais quel croquant.

— Est-ce que c’est jamais aux adversaires à régler ces choses-là ? Que restera-t-il à faire