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GABRIEL LAMBERT.

ment, comme tout ce qu’il fait, en donnant l’as et le roi à un autre.

J’y étais déjà de dix mille francs quand j’ai eu la bonne idée de me rattraper à l’écarté avec Valjuson, de sorte que je ne perds ni ne gagne. Vous ne jouez pas, vous, Fabien ?

— Non.

— Vous avez bien raison ; je ne connais rien de stupide comme le jeu, c’est une mauvaise habitude que j’ai prise et que je voudrais bien perdre. Est-ce qu’il n’y aurait pas quelque remède, docteur, mais un remède agréable, un remède moral joint à un bon régime hygiénique ?

À propos de cela, mon cher, où diable d’Harville a-t-il pris son abominable cuisinier ? chez quelque ministre constitutionnel. Il nous a donné hier un dîner que personne n’a pu manger. Tu t’es douté de cela, toi, tu n’es pas venu ; tu as bien fait. Ah çà ! où se bat-on ?

— Au bois de Boulogne, allée de la Muette.

— Oh ! les traditions classiques. Mon cher, depuis que tu es à la Guadeloupe on ne se bat plus là : on se bat à Clignancourt ou à Vincennes.