Page:Dumas - Histoire d’un casse-noisette, 1844.djvu/132

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ment au samedi soir, et le roi achevait son dîner et entamait même le dessert, lorsque le mécanicien, qui devait être décapité le lendemain au point du jour, entra dans la salle à manger royale, plein de joie et d’allégresse, annonçant qu’il avait enfin trouvé le moyen de rendre à la princesse Pirlipate sa beauté perdue. A cette nouvelle, le roi le serra dans ses bras avec la bienveillance la plus touchante, et demanda quel était ce moyen.

Le mécanicien fit part au roi du résultat de sa consultation avec l’astrologue.

— Je le savais bien, maître Drosselmayer, s’écria le roi, que tout ce que vous en faisiez, ce n’était que par entêtement. Ainsi, c’est convenu ; aussitôt après le dîner, on se mettra à l’œuvre. Ayez donc soin, très cher mécanicien, que, dans dix minutes, le jeune homme non rasé soit là, chaussé de ses bottes, et la noisette Krakatuk à la main. Surtout veillez à ce que, d’ici là, il ne boive pas de vin, de peur qu’il