Page:Dumas - Histoire d’un casse-noisette, 1844.djvu/133

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ne trébuche en faisant, comme une écrevisse, ses sept pas en arrière ; mais, une fois l’opération achevée, dites-lui que je mets ma cave à sa disposition et qu'il pourra se griser tout à son aise.

Mais, au grand étonnement du roi, maître Drosselmayer parut consterné en entendant ce discours ; et, comme il gardait le silence, le roi insista pour savoir pourquoi il se taisait et restait immobile à sa place, au lieu de se mettre en course pour exécuter ses ordres souverains. Mais le mécanicien, se jetant à genoux :

— Sire, dit-il, il est bien vrai que nous avons trouvé le moyen de guérir la princesse, et que ce moyen consiste à lui faire manger l’amande de la noisette Krakatuk, lorsqu’elle aura été cassée par un jeune homme à qui on n’aura jamais fait la barbe, et qui, depuis sa naissance, aura toujours porté des bottes ; mais nous ne possédons ni le jeune homme ni la noisette ; mais nous ne savons pas où les trou-