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Page:Dumas - Histoire d’un casse-noisette, 1844.djvu/182

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assise silencieusement aux pieds du parrain Drosselmayer ; alors, dans un moment où tout le monde faisait silence, elle leva ses grands yeux bleus sur le conseiller de médecine, et, le regardant fixement au visage :

— Je sais maintenant, dit-elle, cher parrain Drosselmayer, que mon Casse-Noisette est ton neveu le jeune Drosselmayer de Nuremberg. Il est devenu prince et roi du royaume des poupées, comme l’avait si bien prédit ton compagnon l’astrologue ; mais tu sais bien qu’il est en guerre ouverte et acharnée avec le roi des souris. Voyons, cher parrain Drosselmayer, pourquoi n’es-tu pas venu à son aide quand tu étais en chouette, à cheval sur la pendule ? et maintenant encore, pourquoi l’abandonnes-tu ?

Et, à ces mots, Marie raconta de nouveau, au milieu des éclats de rire de son père, de sa mère et de mademoiselle Trudchen, toute cette fameuse bataille dont elle avait été spectatrice. Il n’y eut que Fritz et le parrain Drosselmayer qui ne sourcillèrent point.