Page:Dumas - Histoire d’un casse-noisette, 1844.djvu/228

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filleule Marie, qu’elle pleure, qu’elle sanglote ainsi ? Qu’est-ce que c’est ? qu’est-ce que c’est donc ?

Le président instruisit le nouveau venu de tout ce qui était arrivé, et, le récit terminé, il lui montra les couronnes ; mais à peine les eut-il vues, qu’il se mit à rire.

— Ah ! ah ! dit-il, la plaisanterie est bonne ! ce sont les sept couronnes que je portais à la chaîne de ma montre, il y a quelques années, et dont je fis présent à ma filleule le jour du deuxième anniversaire de sa naissance ; ne vous le rappelez-vous pas, cher président ?

Mais le président et la présidente eurent beau chercher dans leur mémoire, ils n’avaient gardé aucun souvenir de ce fait ; cependant, s’en rapportant à ce que disait le parrain, leurs figures reprirent peu à peu leur expression de bonté ordinaire ; ce que voyant Marie, elle s’élança vers le conseiller de médecine en s’écriant :