Page:Dumas - Histoire d’un casse-noisette, 1844.djvu/252

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— Venez donc, mon ami, dit-il en se tournant vers Carl, qui hesitait à le suivre.

Toutefois, voyant qu’il fallait en passer par là, celui-ci plongea jusqu’au cou, et se dirigea vers l’autre rive, que le gnome avait depuis longtemps atteinte. Lorsqu’il y arriva à son tour, il se trouvait dans un état fort désagréable ; ses dents claquaient, et l’eau qui découlait de ses vêtements reproduisait à ses pieds en miniature le lac d’où il sortait.

— Je vous prie, monsieur le gnome, dit-il d’un ton assez aigre, que pareille chose ne se renouvelle point, ou je serais forcé de renoncer à votre connaissance.

— Renoncer à ma connaissance, dites-vous ? fit le gnome en ricanant. Mon cher Carl, cela n’est point en votre pouvoir. Vous avez de votre plein gré plongé dans le lac enchanté, ce qui vous attache à moi pour un certain laps de temps. Je vous tiendrais au bout de la plus forte chaîne, que je ne serais pas plus sûr