Page:Dumas - Histoire d’un casse-noisette, 1844.djvu/253

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que vous me suivrez. Ainsi donc, marchez et songez à la récompense.

Carl fut un peu étourdi de ce qu’il entendait ; mais il s’aperçut bientôt que tout était exactement vrai ; car, dès que le gnome se remit en marche, il se sentit contraint, par une puissance irrésistible, à le suivre. Bientôt, ils se trouvèrent sur le versant d’une montagne très-escarpée ; le gnome glisse le long de cette pente avec la plus parfaite aisance, sans perdre l’équilibre ; quant au pauvre Carl, il accomplit cette descente avec beaucoup moine de dignité, et surtout avec une telle impétuosité, que de droite et de gauche de grosses pierres se déplaçaient, s’entre-choquaient avec fracas, et dégringolaient dans les affreux précipices qui l’environnaient. Ses vêtements étaient dans un état déplorable ; les points des coutures cédaient, de grande morceaux de son manteau étaient arrachés ; car il ne pouvait ralentir un seul instant sa course, afin de se dégager des ronces