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Page:Dumas - Histoire d’un casse-noisette, 1844.djvu/275

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en ce moment, Nicolas se trouvait au milieu d’une lande qui avait bien encore deux lieues de longueur.

La chaleur était si insupportable, que le pauvre Nicolas en tirait la langue de trois pouces hors de la bouche.

— Il y a un remède à cela, se dit Nicolas : je vais traire ma vache et me régaler de lait.

Il attacha la vache à un arbre desséché, et, comme il n’avait pas de seau, il posa à terre son bonnet de cuir ; mais, quelque peine qu’il se donnât, il ne put faire sortir une goutte de lait de la mamelle de la bête.

Ce n’était pas que la vache n’eût point de lait, mais Nicolas s’y prenait mal, si mal, que la bête rua, comme on dit, en vache, et, d’un de ses pieds de derrière, lui donna un tel coup à la tête, qu’elle le renversa, et qu’il fut quelque temps à rouler à droit et à gauche, sans parvenir à se remettre sur ses pieds.

Par bonheur, un charcutier vint à passer avec sa charrette, où il y avait un porc.