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Page:Dumas - Histoire d’un casse-noisette, 1844.djvu/38

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de robes de brocart avec de grands paniers, coiffées en racine droite et tenant à la main des éventails, avec lesquels elles se rafraîchissaient le visage comme si elles étaient accablées de chaleur. Dans le salon du milieu, qui semblait tout en feu à cause d’un lustre de cristal chargé de bougies, dansaient au bruit de cette sonnerie une foule d’enfants : les garçons, en veste ronde ; les filles, en robe courte. En même temps, à la fenêtre d’un cabinet attenant, un monsieur, enveloppé d’un manteau de fourrure, et qui bien certainement ne pouvait être qu’un personnage ayant droit au moins au titre de sa transparence, se montrait, faisait des signes et disparaissait, et cela tandis que le parrain Drosselmayer lui-même, vêtu de sa redingote jaune, avec son emplâtre sur l’œil et sa perruque de verre, ressemblant à s’y méprendre, mais haut de trois pouces à peine, sortait et rentrait comme pour inviter les promeneurs à entrer chez lui.

Le premier moment fut pour les deux enfants tout