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Page:Dumas - Histoire d’un casse-noisette, 1844.djvu/47

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dans sa physionomie. Ses yeux vert clair, auxquels on ne pouvait faire d’autre reproche que d’être un peu trop à fleur de tête, n’exprimaient que la sérénité et la bienveillance. La barbe de coton blanc frisé, qui s’étendait sur tout son menton, lui allait particulièrement bien, en ce qu’elle faisait valoir le charmant sourire de sa bouche, un peu trop fendue peut-être, mais rouge et brillante. Aussi, après l’avoir considéré avec une affection croissante, pendant plus de dix minutes, sans oser le toucher :

— Oh ! s’écria la jeune fille, dis-moi donc, bon père, à qui appartient ce cher petit bonhomme qui est adossé là, contre l’arbre de Noël.

— À personne en particulier, à vous tous ensemble, répondit le président.

— Comment cela, bon père ? Je ne te comprends pas.

— C’est le travailleur commun, reprit le président ; c’est celui qui est chargé à l’avenir de casser