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Page:Dumas - Histoire d’un casse-noisette, 1844.djvu/92

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attendait avec impatience le soir, parce que, le soir, sa mère venait s’asseoir près de son lit et lui racontait ou lui lisait des histoires.

Or, un soir, la présidente venait justement de raconter la délicieuse histoire du prince Facardin, quand la porte s’ouvrit, et que le parrain Drosselmayer passa sa tête en disant :

— Il faut pourtant que je voie par mes yeux comment va la pauvre malade.

Mais, dès que Marie aperçut le parrain Drosselmayer avec sa perruque de verre, son emplâtre sur l’œil et sa redingote jaune, le souvenir de cette nuit, où Casse-Noisette perdit la fameuse bataille contre les souris, se présenta si vivement à son esprit, qu’involontairement elle cria au conseiller de médecine :

— Oh ! parrain Drosselmayer, tu as été horrible ! je t’ai bien vu, va, quand tu étais à cheval sur la pendule, et que tu la couvrais de tes ailes pour que l’heure ne pût pas sonner ; car le bruit de l’heure au-