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vient d’être conclu. Une fois le faux prophète entre nos mains, le conseil verra à proportionner la récompense au service.
— Ce n’est pas cela que je demande, dit Judas ; je demande si cet argent est bien à moi, et si je puis en disposer.
— Il est à toi, et tu peux en disposer.
— Eh bien, pour vous prouver, dit Judas, que ce n’est point par cupidité, mais que c’est par conviction que j’agis, reprenez cet argent, et donnez-le de ma part au temple.
Mais Caïphe, repoussant à la fois la main et le sac que le traître tendait vers lui :
— Gardez cet argent, dit-il, il ne peut être consacré au temple : c’est le prix du sang.