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plus de trois ans, la vieille paralytique n’avait parlé avec tant de raison et tant de suite. Il est vrai qu’à peine eut-elle fini, sa langue s’embarrassa de nouveau, et, de même que, par des sons inarticulés, elle avait monté jusqu’à la parole, par des sons inarticulés, elle redescendit jusqu’au mutisme.

Isaac avait déjà fait un pas pour lui imposer silence, lorsqu’elle se tut d’elle même : sa chanson était finie.

— Lia, dit Isaac à sa fille, prends ta cithare, avec laquelle tu accompagnes les cantiques au temple, et chante-nous quelque chose qui nous fasse oublier ce qu’a dit cet enfant, et ce qu’a dit cette vieille femme.

La belle jeune fille aux yeux de velours noir, aux cheveux de jais, au teint de