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Page:Dumas - Isaac Laquedem, 1853, tome 4.djvu/143

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bistre, aux lèvres de corail, aux dents de perle, se leva, détacha sa cithare, suspendue à la muraille, l’accorda, et chanta en s’accompagnant :

« — D’où viens-tu, beau messager ? viens-tu de Tyr ou de Babylone, de Carthage ou d’Alexandrie ? viens-tu de la montagne ou de la plaine ? viens-tu du lac ou de la forêt ?

» — Je ne viens ni de la forêt ni du lac, ni de la montagne ni de la plaine, ni d’Alexandrie ni de Carthage, ni de Babylone ni de Tyr ; je viens de plus loin, et surtout je viens de plus haut !

» — Beau messager, qui t’a donné ce manteau bleu ? a-t-il été trempé dans l’azur de la mer ? a-t-il été taillé dans un coin du firmament ? est-il fait de laine ou de soie ?