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rêt… Vingt fois j’ai traversé cette forêt soit le jour, soit la nuit ; enfant, elle m’était aussi familière que le jardin de ma mère, et bien souvent j’entrai, avec mes jeunes camarades, dans cette fameuse caverne dont Hercule boucha une des issues afin que son hôte terrible ne pût lui échapper ; je ne craignais donc point de m’égarer, et je m’enfonçai avec toute assurance sous l’ombre épaisse des chênes, m’en rapportant, au reste, à l’intelligence de mon cheval pour qu’il ne s’écartât point du chemin. Mais, soit que la coupe du festin eût, ce soir-là, circulé, parmi les convives, plus prodigue que d’habitude de la liqueur enivrante, soit qu’effectivement quelque chose d’étrange se passât dans la forêt, il me sembla voir tous les objets sous un as-