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ces paroles, que je faillis tomber ; un long frisson passa par toutes mes veines ; une sueur froide glaça mon front. Et, pourtant, si terrible que fût ce dialogue du cavalier avec son cheval, j’eus le courage de répondre à Pyroïs :
« — Et pourquoi, mon bon coursier, n’arriverons-nous pas cette nuit à Corinthe ?
» — Parce que la forêt marche avec nous ! répondit Pyroïs. Ne vois-tu pas les arbres qui courent à notre droite et à notre gauche ? »
Et, en effet, comme je l’ai dit, les arbres couraient en froissant leurs branches avec un effrayant murmure ; de grands oiseaux effarouchés volaient au-dessus de nos têtes, et les racines des arbres, se déroulant en longs anneaux,