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« — Ne vois-tu pas ? ne vois-tu pas ? » disait-il.

Et, d’épouvante, il soufflait le feu par la bouche et par les naseaux ! Mes regards essayèrent, alors, de percer l’obscurité, et, à quelques pas devant moi, dans l’atmosphère bleuâtre et nuageuse d’une clairière qu’il nous fallait traverser, il me sembla voir tourner en rond des formes indécises, et entendre des chants inarticulés.

« — Je ne passerai jamais, murmurait Pyroïs : l’herbe sur laquelle elles ont marché brûlerait mes pieds ! l’air dans lequel elles secouent leurs torches nous empoisonnerait tous deux !

» — Essaye ! essaye, mon bon coursier, lui dis-je ; n’oublie pas que tu portes le nom d’un des chevaux du dieu