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Page:Dumas - Isaac Laquedem, 1853, tome 4.djvu/303

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serte et inconnue de la grande mer Érythrée ! j’étais seul, enfin ! j’étais sans vie, sans joie, sans soleil ; Meroë n’était plus là !… Je regagnai lentement la maison de ma mère. À la façon dont j’ouvrais et refermais la porte, au bruit de mes pas dans le vestibule, ma mère me reconnut et accourut au-devant de moi.

« — Oh ! méchant fils ! me dit-elle, maudite soit l’heure où Lucine permit que je te misse au monde pour qu’un jour, tu me causasses de si amères inquiétudes ! Qu’est donc devenue ta promesse d’hier, d’être rentré avant les premières heures du matin ?… Vois, je me suis un seul instant jetée sur mon lit, et j’ai passé la nuit à t’attendre… Oh ! quelles visions affreuses m’ont