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Page:Dumas - Isaac Laquedem, 1853, tome 4.djvu/308

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» — Oh ! prends garde aux Phéniciennes, mon fils ! la Vénus qu’elles adorent n’est point celle de Paphos, de Cythère ou de Gnide ; ce n’est ni la Vénus Anadyomène, mère de la création, ni la Vénus Uranie, reine du ciel, ni la Vénus Alma, qui nourrit le monde. C’est la Vénus de l’Inde, descendue par le Nil jusqu’en Syrie ; c’est Anahid, c’est Ényo, c’est Astarté ; c’est, enfin, non pas la Vénus née du sang d’Uranus et de l’écume de la mer ; sortant des flots, où un jour de printemps la vit éclore, telle qu’une fleur marine, et qui, poussée par les tritons et les océanides, à peine sur le sable du rivage, relève sa longue chevelure, en exprime l’onde salée, se parfume, se couronne de roses, et brillante comme un rayon,