Page:Dumas - Isaac Laquedem, 1853, tome 5.djvu/213

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 211 —

d’une forteresse, et se perdant dans des tourbillons de fumée ; enfin, une troupe de vautours tournait, d’un vol lent et circulaire, autour du géant de granit, et, cela, à une hauteur si grande, qu’elle semblait une troupe d’éperviers, et que ses cris les plus aigus arrivaient à peine jusqu’à terre.

Une cascade bondissante blanchissait au fond d’une ravine, et, parvenue au bas du rocher, prenait sa course rapide et bruyante vers le Pont-Euxin.

Isaac rassembla toutes ses forces, et, à trois reprises différentes, d’une voix qui alla éveiller les plus profonds échos de la montagne, il cria :

— Prométhée ! Prométhée ! Prométhée !

Un bruit pareil à celui d’un ouragan se fit entendre ; un mouvement d’oscillation ébranla les nuages, qui s’écartèrent devant un souffle puissant, et qui,