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à travers une large déchirure, laissèrent voir le visage du Titan.

Il se penchait en avant, de toute la longueur de sa chaîne tendue, pour voir qui l’avait appelé.

Mais, s’étant assuré qu’il n’avait sous les yeux qu’une de ces faibles créatures qu’on désigne sous le nom d’hommes, il laissa retomber sa tête en arrière, en poussant un soupir qui courba la cime des chênes et des sapins comme eût fait une rafale du vent d’ouest.

Isaac avait seulement entrevu le visage sublime du Titan ; mais cette apparition lui avait suffi pour reconnaître qu’il était devant celui qu’il cherchait.

Il cria donc de nouveau :

— Prométhée ! Prométhée ! Prométhée !

L’océan de nuages s’agita une seconde fois sous une haleine pareille à celle qui sort des cavernes de Strongyle quand Éole livre aux quatre vents les plaines