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Page:Dumas - Joseph Balsamo, Lévy frères, 1872, volume 3.djvu/52

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d’élégance de ce salon et les huit tableaux de maîtres suspendus à ses lambris.

La porte s’ouvrit, et le comte de Fœnix parut sur le seuil.

— Bonsoir, monseigneur, dit-il simplement.

— On m’a dit que vous m’attendiez ! s’écria le cardinal sans répondre à cette salutation, que vous m’attendiez ce soir ? C’est impossible.

— J’en demande pardon à monseigneur, mais je l’attendais, répondit le comte. Peut-être doute-t-il de la vérité de mes paroles en voyant l’accueil indigne que je lui fais, mais, arrivé à Paris depuis quelques jours, je suis installé à peine. Que Son Éminence veuille donc m’excuser.

— Vous m’attendiez ! Et qui vous a prévenu de ma visite ?

— Vous-même, monseigneur.

— Comment cela ?

— N’avez-vous pas arrêté votre voiture à la barrière Saint-Denis ?

— Oui.

— N’avez-vous pas appelé votre valet de pied, qui est venu parler à Son Éminence à la portière de son carrosse ?

— Oui.

— Ne lui avez-vous pas dit : « Rue Saint-Claude, au Marais, par le faubourg Saint-Denis et le boulevard, » paroles qu’il a répétées au cocher ?

— Oui. Mais vous m’avez donc vu, vous m’avez donc entendu ?

— Je vous ai vu, monseigneur, je vous ai entendu.

— Vous étiez donc là ?

— Non, monseigneur, je n’étais pas là.

— Et où étiez-vous ?

— J’étais ici.

— Vous m’avez vu, vous m’avez entendu d’ici ?

— Oui, monseigneur.

— Allons donc !

— Monseigneur oublie que je suis sorcier.

— Ah ! c’est vrai, j’oubliais, monsieur… comment faut-il