Page:Dumas - Joseph Balsamo, Lévy frères, 1872, volume 4.djvu/61

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tu attaches à ce qu’elle ait une femme de chambre auprès d’elle, et à ce que cette femme de chambre s’appelle Nicole.

— Tu crois qu’il est urgent qu’elle s’appelle Nicole ?

— Je le crois.

— Et qu’une autre que Nicole ?…

— Ne remplirait pas si bien la place ; d’honneur, je le crois.

— Alors, j’écris à l’instant même.

Et le baron écrivit aussitôt une lettre qu’il remit à Richelieu.

— Et les instructions, duc ?

— Je me charge de les donner à Nicole. Elle est intelligente ?

Le baron sourit.

— Tu me la confies, alors… n’est-ce pas ? dit Richelieu.

— Ma foi ! c’est ton affaire, duc ; tu me l’as demandée, je te la donne ; fais-en ce que tu pourras.

— Mademoiselle, venez avec moi, dit le duc en se levant, et vite.

Nicole ne se le fit pas répéter. Sans même demander le consentement du baron, elle rassembla en cinq minutes un petit paquet de hardes, et d’un pas si léger qu’on eût dit qu’elle volait, elle s’élança près du cocher de monseigneur.

Richelieu prit alors congé de son ami, qui lui réitéra ses remerciements pour le service qu’il avait rendu à Philippe de Taverney.

D’Andrée, pas un mot : c’était plus que d’en parler.