Page:Dumas - La Dernière Année de Marie Dorval, 1855.djvu/18

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— ceux qui l’avons, je ne dirai pas le plus, mais le mieux aimée.

Cependant, mettons avant tout le monde, et avant nous-mêmes, ce bon et noble cœur que vous glorifiez et qui se glorifie lui-même dans les lettres que vous citez de lui, — mettons celui sur la tête duquel Marie Dorval mourante posait sa main déjà froide, tandis que de ses lèvres, qui ne devaient plus s’ouvrir, elle balbutiait ce dernier mot qui le recommandait aux hommes, mais encore plus à Dieu :

Sublime !

Mettons à part ce grand artiste dont on ne connaît que le talent et dont, nous, nous connaissons le cœur, mettons à part René Luguet.

Je vais vous raconter à mon tour la dernière année de la vie de notre Marie, la dernière heure de sa mort.

J’étais là quand elle est morte.

Les détails que je vais mettre sous vos yeux et sous ceux de mes lecteurs habituels, devaient venir à leur tour, et prendre chronologiquement place